Le top 5 des dramaturges actuels du circuit

By  | 14 mai 2010 | Filed under: Top 5

Entre les cris de guerre et hurlements à la mort, les danses du scalp ou de la pluie, les invectives et séances d’auto-flagellation,  les courts de tennis prennent parfois des allures d’arène ou de théâtre, voire d’asile psychiatrique. Les joueurs font le show et se disputent l’Oscar du meilleur acteur pour un rôle dramatique dans l’extériorisation de leurs sentiments, exacerbés par la ferveur de l’instant. Qu’il s’agisse d’exprimer sa hargne après un passing tiré depuis l’extérieur du stade ou sa déception dans une finale perdue après avoir vendangé dix-huit balles de match, nos dramaturges en short rivalisent d’inventivité dans la théâtralisation de leurs émotions. Si les sauts de cabri de Connors et les cris de McEnroe étaient des curiosités dans le monde aseptisé des années 70 et 80, la norme en vigueur désormais veut que le public partage le moindre micro-évènement de la vie du joueur pendant son match.

Avant d’égrener le chapelet des « drama queens » du circuit ATP et décerner les récompenses idoines, remarquons que la célébration de la victoire ou de l’action décisive dans l’euphorie et l’exultation frénétique, ainsi que les encouragements injectés par intraveineuse, ne sont pas l’apanage des seuls tennismen. Je m’étais amusé à faire le calcul que sur un match de double de Coupe Davis en cinq sets,  on pouvait assister à 325 « Give me five » (se taper dans la main) entre deux équipiers au cours de la rencontre. Il en va de même pour la formation du cercle de célébration/concentration d’une équipe de volley au centre du terrain, l’évènement pouvant se produire plus de 150 fois sur un match en cinq sets. Tout ceci reste relativement sobre comparé aux diagonales acrobatiques de certains  footballeurs bondissants qui enchaînaient les saltos arrières corps tendus ou vrillés et les triples boucles piquées après un but. La FIFA a dû légiférer pour mettre fin aux agissements de ces Nadia Comaneci en crampons.

Trêve de digressions, entamons notre passage en revue des joueurs les plus expressifs de l’élite, des rois de l’auto-célébration.

Numéro 5 : Lleyton Hewitt, le pitbull

Lleyton Hewitt est l’archétype du joueur ultra-combatif qui a forgé son palmarès sur sa pugnacité et son mental, plus que sur des qualités purement tennistiques. A ceux qui sont nés à la petite balle jaune dans les années 2000 de Federer et Nadal et qui aujourd’hui encore trouvent la potion australienne imbuvable, je suis tenté de dire « et encore, le Lleyton vous l’avez connu dans la dèche, sans victoire marquante ». Pensez que le roi du « Come onnnnnnn » qui désormais joue les Mandrake en disparaissant dès les premiers tours, avait à l’époque la cruauté de nous imposer ses simagrées jusqu’aux derniers carrés des grands tournois. L’image du petit Australien teigneux – malgré ses 180cm – lui colle à la peau comme le mazout aux plumes d’un cormoran et bien qu’il se soit assagi avec les années et les galères, il reste dans l’inconscient collectif un joueur survolté et insupportable d’invective.

Lleyton Hewitt c’est un caractère fort, une volonté de fer et une combativité exsudés par chaque pore de sa peau acnéique. Ce qu’il a réussi avec un tennis sans coup fort ni éclat, à la force du mental et sans l’aide d’un physique supérieur, force l’admiration. Poing serré, regard de tueur, sauts carpés, hurlements vers son clan, dans le cochon tout est bon. Avec Hewitt le tennis est un combat de rue où tout est permis, loin des duels au fleuret et en chemise à jabot des Sampras ou Federer.

Sa marque de fabrique : le fameux « COME ONNNNNNNNNNN » dont on dit d’ailleurs qu’il aurait été son premier vagissement postnatal.

Le geste qui tue : la réinterprétation/réappropriation du « Visch » suédois de Wilander 1988 (http://external.cache.el-mundo.net/elmundodeporte/especiales/2006/01/openaustralia/ellos/img/hewitt.jpg) .

Numéro 4 : Jo-Wilfried Tsonga, I float like a butterfly and I sting like a bee

Jo a explosé à la face du monde à Melbourne il y a deux ans, tel une secousse sismique de magnitude 9.0 sur l’échelle de Nadal (Richter limitée à 8). Il a soufflé comme une tempête tropicale sur l’ATP et redonné l’espace d’un tournoi des espoirs de grand titre à une France morose, aux murs encore ornés de posters défraîchis et jaunis du rasta de la Porte d’Auteuil. Tsonga amène un fol enthousiasme et une joie de vivre qu’il communique sans mal à un public conquis. Aujourd’hui la fièvre est quelque peu retombée et le « Tsonga show » ne fait plus systématiquement salle comble.

Quand les indicateurs sont au vert et que son tennis spectaculaire veut bien rester dans les limites du stade, Tsonga prend le public en otage, l’entraîne dans sa danse endiablée à grands coups de poing dans les airs, de gestes réclamant la liesse et la ferveur. Le champion se nourrit de l’énergie du public et la réclame parfois plus que de raison ; Jo est une éponge qui absorbe les vibrations positives de l’enthousiasme qu’il déclenche, créant un cercle vertueux en quelque sorte.

Cet état d’esprit le rend malheureusement dépendant du public dont il a parfois déploré dans la défaite le manque d’implication, ou le fait qu’il n’ait pas réussi à l’emballer et le match avec. Au lieu de compter uniquement sur des facteurs endogènes dont il a la maîtrise, Jo se disperse à rechercher hors des limites du court une motivation ou des encouragements qui lui font perdre le fil (barbelé) de son tennis.

Son expressivité se manifeste également dans la frustration extrême qu’il laisse transpirer quand son tennis bafouille et que sa Winchester s’enraille. Auto-flagellation, monologues qui n’en finissent pas, rumination digne d’un charolais, il semble dans ces cas-là porter sur ses seules épaules toute la misère du monde et s’enfonce dans une spirale négative qu’il a du mal à inverser.

Sa marque de fabrique : l’injonction à se lever faite à la foule quand il veut faire monter le mercure.

Le geste qui tue : la danse des pouces, copiée des footballeurs – Ronaldo notamment – qui après un but pointent avec leurs pouces le numéro et le nom floqués sur leur maillot. Sur le court ça a amusé un temps, mais devient franchement lourd dans sa systématisation, surtout au premier tour contre un qualifié plié en quinze jeux(http://www.sport24.com/var/plain_site/storage/images/tennis/open-australie/actualites/tsonga-prend-le-pouvoir-110167/1940484-1-fre-FR/tsonga-prend-le-pouvoir_actus.jpg) .

Numéro 3 : Rafael Nadal, le vainqueur chaviré

Attention, serial winner ! Si Lleyton Hewitt est un guerrier, Rafael Nadal est une armée à lui tout seul. Une grande partie de son succès repose sur l’impression d’insubmersibilité qu’il donne à ses adversaires, dont on peut lire souvent le désarroi sinon le dégoût dans les yeux humides. Nadal fait peur et il se donne beaucoup de mal pour ça. Depuis ses sprints effrénés dans les vestiaires jusqu’à ses bonds de bouquetin au moment du toss, en passant par l’inénarrable mise à feu en zigzag pour rejoindre sa ligne de fond juste après, comme une Formule 1 chauffant ses gommes lors du tour de formation, tout le langage corporel de Rafa est orienté vers la déstabilisation de l’adversaire et l’envoi de signaux clairs : si tu veux t’en sortir tu devras me tuer, découper mon cadavre en morceaux, les réduire en cendres que tu dilueras dans de l’eau dont tu arroseras le Sahara… Et même là, je reviendrai sous forme de tempête de sable !

Les qualités de combattant de Rafa ont parfois été à la limite du fair-play, le joueur se laissant entraîner dans sa fougue et sa haine de la défaite à des célébrations maladroites des fautes adverses. Ses encouragements auto-administrés font partie intégrante du personnage, même si avec les années et certainement sensible aux critiques, la fréquence et la véhémence des « Vamos » a notablement chuté. Nadal a mûri et s’est racheté une certaine sobriété qui lui coûte une meilleure place dans notre classement, influencé sans doute par le flegme de son meilleur ennemi helvète.

Côté célébration par contre, le rituel n’a pas perdu de sa théâtralité : le roulé-boulé victorieux et l’exultation du héros couché à même le court, les membres comme écartelés par les chevaux du succès, restent un classique des victoires nadaliennes. Comme disait l’autre, on voit que c’est pas lui qui lave !

Sa marque de fabrique : « VAMOOOOOOOOS » même s’il en fait désormais nettement moins usage.

Le geste qui tue : ce n’est pas un geste de célébration je le concède,  mais le désengorgement de sa raie du cul avant de servir est d’une classe néandertalienne (http://www.oddjack.com/wp-content/rafael_nadal2.jpg) .

Numéro 2 : Andy Murray, Jaws

Si vous regardez dans le petit Larousse illustré à « hargne », vous avez la photo d’Andy Murray. Avec lui la notion de combativité se voit sous un jour très différent de Nadal par exemple. Il s’agit dans le cas de l’Espagnol de refus de la défaite et d’instinct de survie extrême, alors que chez l’Ecossais on a davantage l’impression d’avoir affaire à un teigneux, un rancunier qui est mû plus par un esprit de confrontation et de défi, que par la recherche de la victoire.

Toute la panoplie usuelle des expressions corporelles du winner y passe, des poings serrés aux hurlements rageurs, en passant par les sauts de joie, mais le plus impressionnant chez l’Ecossais reste son écartement maxillaire digne d’un serpent constricteur et qui devrait lui permettre d’ingérer les trophées les plus impressionnants.

Andy Murray tient certainement ses qualités de battant de sa mère dont les simagrées et les exultations dans les tribunes sont à peine moins spectaculaires que celles de son rejeton sur le court. Elle n’est pas totalement étrangère à la côte de popularité assez basse dont souffre Andy du mauvais côté de la Manche.

Andy Murray, à l’instar d’un Tsonga, fait partie de ces joueurs dont les démonstrations d’émotions tombent également dans l’excès inverse, celui de l’extériorisation à outrance des frustrations ; quand le jeu ne lui sourit pas, l’Ecossais a tendance à se perdre entre jérémiades et pleurnicheries qui lui coûtent beaucoup d’influx. Il est très souvent en colère contre lui-même et si ses mouvements d’humeur ne se traduisent pas par le concassage safinien de raquettes, l’énergie négative dégagée l’entraîne plus dans les abîmes du doute et de la frustration qu’elle ne le booste et le pousse à réagir.

Sa marque de fabrique : L’écartement maxillaire anacondesque qui accompagne son brame victorieux.

Le geste qui tue : le biceps brandi bandé du néophyte des salles de muscu qui touche ses premiers dividendes de gonflette (http://directoryoflondon.net/blog/wp-content/uploads/2009/07/andy-murray1.jpg) .

Numéro 1 : Gaël Monfils, Sliderman

L’Oscar du meilleur acteur ira sans surprise ni contestation possible à Gaël Monfils, l’autoproclamé plus grand showman du circuit ATP.

Si Hewitt, Nadal et Murray s’inscrivent dans l’école des « matcheurs » pétris de « fighting spirit », Monfils est plus proche de Tsonga dans la recherche du soutien et de l’emballement du public, mais en forçant le trait jusqu’à la caricature. Gaël tel une rock star sur scène veut en donner au public pour son argent ; il ne rechigne devant aucun grand écart ni glissade et n’y va pas avec le dos de la cuillère côté hurlements de gagneur et danses de Sioux. Comme Jo il espère communier avec le public, mais ne saisit pas toujours la frontière – ténue il est vrai – entre enthousiasme et forfanterie.

Gaël Monfils lorsqu’il est porté par la foule comme à Roland-Garros peut s’oublier et avoir une attitude irrespectueuse de son adversaire que ses postures guerrières et gestes de défi peuvent déranger, voire agacer franchement. On a tous en mémoire le fameux « Tu n’es pas obligé d’être arrogant avec moi » (prix Goran-Ivanisevic de la meilleure petite phrase aux 15love awards 2009) lâché par le pourtant fair-play Andy Roddick l’an dernier. C’est vrai que Monfils jouait sans doute le tennis le plus accompli de sa carrière, mais emporté dans son élan il avait frisé la correctionnelle et piétiné allègrement les limites de l’impolitesse.

A le voir se frapper la poitrine et gesticuler dans tous les sens, on se demande parfois si ce ne sont pas les premiers symptômes du syndrome de la Tourette. Ses célébrations sont en tout cas les plus spectaculaires du circuit et lui valent la première place de notre classement.

Sa marque de fabrique : Gaël Monfils !

Le geste qui tue : la danse hip hop victorieuse recyclée des chorégraphies burlesques aux USA, popularisée par Martin Lawrence et Cedric the Entertainer notamment (http://www.gala.fr/var/gal/storage/images/media/images/actu/photos_on_ne_parle_que_de_ca/gael_monfils/gael_monfils_gigue/630957-1-fre-FR/gael_monfils_gigue_reference.jpg).

Mention spéciale : Radek Stepanek, WTA sniper

Nous ne pouvions décemment conclure ce countdown sans évoquer le cas de Radek Stepanek. Même immobile et silencieux, ce joueur est spectaculaire ! Alors quand il se lance dans ses élans d’enthousiasme en traversant le court en pas chassés et moulinant comme une hélice de Cessna son poing serré à deux centimètres de ses génitoires au risque de s’émasculer, je dis « monument » ! Et dans le geste qui tue, il met tout le monde d’accord, ça se passe de commentaire… (http://betting.betfair.com/tennis/Stepanekworm.jpg) .

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642 Responses to Le top 5 des dramaturges actuels du circuit

  1. Franck-V 15 mai 2010 at 22:10

    Purée la mobylette

  2. Sylvie 15 mai 2010 at 22:10

    Quelqu’un a un lien qui ne bugue pas ?

  3. Quentin 15 mai 2010 at 22:15

    Et break!

  4. Oliv 15 mai 2010 at 22:15

    yes !

  5. Coach Kévinovitch 15 mai 2010 at 22:17

    Créez un compte sur bet365, l’inscription est gratuite et vous pourrez regarder les matches dans un streaming de très bonne qualité!

  6. Coach Kévinovitch 15 mai 2010 at 22:17

    Ca y est, un an après, on a ce match!

    • Coach Kévinovitch 15 mai 2010 at 22:22

      Le match commencera à partir de….18H30!!!

  7. Franck-V 15 mai 2010 at 22:19

    Match bizarre, Ferrer n’a pas démérité, mais on avait l’impression que l’autre se réglait et accélérait quand il le voulait.

    38W-39UE :roll:

  8. Quentin 15 mai 2010 at 22:20

    Victoire de Federer 7-5 3-6 6-3
    Federer: 59% de premières (8 aces), 38W, 39UE
    Ferrer: 55% de premières, 21W, 28UE

  9. Quentin 15 mai 2010 at 22:21

    Federer n’avait pas l’air jouasse aujourd’hui…
    Enfin, on va l’avoir notre finale Federer Nadal :)

  10. Cochran 15 mai 2010 at 22:21

    Effectivement, match assez bizarre où Federer a été inconstant au service et a surtout commis pas mal de fautes inhabituelles en revers.
    Son coup droit est bien en place, son placement est bon mais il manquait un petit plus ce soir pour plier certains points plus nettement.
    Mais ne boudons pas notre plaisir, une chouette finale en perspective demain, où Nadal part clairement favori.

  11. Sylvie 15 mai 2010 at 22:21

    Fed s’en sort mais ce fut chaud. Tennistiquement, je n’ai pas été convaincue plus que cela mais mentalement, il est là et ce genre de victoires, il en avait besoin. Demain, il risque de prendre cher. S’il arrive à prendre un set à Nadal, vu d’où il revient ça sera déjà satisfaisant avant Roland.

  12. Oliv 15 mai 2010 at 22:22

    Si Federer gagne demain il bat le record de Sampras. Mais j’ai du mal à y croire.

    • joseph 15 mai 2010 at 22:30

      chuuuuuuuuuuuut

  13. Jérôme 15 mai 2010 at 22:22

    C’était plutôt un match besogneux comparé à celuio d’hier contre Gulbis. Mais Fed a gagné à l’économie, ce qui n’est jamais mauvais car faut pas s’attendre à ce que Nadal lui serve du caviar.

    Par moment, j’ai eu l’impression que Fed s’en fichait de gagner ou perdre, et qu’il se disait que le quart contre le letton lui suffisait pour être fixé sur sa capacité à jouer à haut niveau en vue de RG.

    On verra demain, mais comme j’indiquais dans un comm précédent, il y a des chances que ce soit tout blanc ou tout noir.

  14. Djita 15 mai 2010 at 22:24

    Eh ben voilà on l’a ce fameux Federer-Nadal.
    Bravo à Federer pour avoir su se contenir face au public. Mais il a de l’expérience dans ce ,domaine.
    Toni Nadal ne critiquera plus notre public(terrible aussi).

  15. Jérôme 15 mai 2010 at 22:25

    Et comme vous, j’ai remarché que Federer était en mode alternatif. Soit c’était le revers qui marchait (la 1ère moitié, de match), soit c’était le coup droit (la 2ème moitié de match).

    Je vais énoncer une évidence, mais tout ce qu’on peut dire c’est que le résultat de demain … dépendra des niveaux respectifs des 2 finalistes. WOUAAARRRFFF !

    Et de toute façon, l’essentiel ce n’est pas Madrid mais le tournoi suivant. ;-)

    • Colin 16 mai 2010 at 00:20

      Tu as remarché Jérôme? Pourquoi, tu avais une jambe dans le plâtre? Ah là là ce Roger il fait vraiment des miracles :mrgreen:

  16. Quentin 15 mai 2010 at 22:26

    A noter que si Nadal remporte Madrid et RG, une demi à RG suffi à Federer pour conserver sa place de n°1

    • Oliv 15 mai 2010 at 22:28

      Oui mais une demi en grand chelem ce n’est pas anodin !

    • joseph 15 mai 2010 at 22:32

      chuuuuuuuuuuuuuuuuuuut

  17. Alex 15 mai 2010 at 22:27

    Pas mauvais à la volée le Ferrer ! Il joue en double un peu ?
    Fed a carrément accéléré sur les trois derniers jeux.
    La finale pronostiquée !
    Victoire Nadal en trois sets…

  18. Elmar 15 mai 2010 at 22:33

    Fed n’était pas génial comme hier. Il a commis pas mal de fautes mais a été très sérieux. C’est une bonne victoire tout de même. Même si ca ne devrait pas suffire contre Nadal.

  19. Sylvie 15 mai 2010 at 22:38

    Bon, lundi on aurait signé pour une finale. Après IW, Miami, Rome et surtout Estoril, une finale en battant Wawrinka, Gulbis et Ferrer dont deux matchs délicats à négocier, on va s’en contenter pour l’instant. Nadal est le grandissime favori même si, bien évidemment, il dit l’inverse.

  20. Quentin 15 mai 2010 at 22:41

    Ce qui m’agace, c’est que depuis le temps qu’on attend cette rencontre Federer-Nadal, il faut que ça tombe sur CE tournoi avec son stade moche, son public chauvin et son directeur imbuvable.

    • Sylvie 15 mai 2010 at 22:43

      Rien que pour cela j’aimerais une victoire de Fed. Le public me saoule. Mais je crois que demain ils vont pouvoir hurler à loisir.

  21. Franck-V 15 mai 2010 at 22:45

     » une finale en battant Wawrinka, Gulbis et Ferrer  »

    C’est exactement le parcours de Nadal à Rome, comparaison n’est pas raison, surtout en tennis, mais:

    Wawrinka: N 6-4 6-1; F 6-3 6-1
    Gulbis: N 6-4 3-6 6-4; F 3-6 6-1 6-4
    Ferrer: N 7-5 6-2 ; F 7-5 3-6 6-3

    • Jérôme 15 mai 2010 at 22:54

      Comparaison néanmoins un petit peu éclairante dans la mesure où elle montre que Nadal a bien plus de mal contre les attaquants qui le bousculent que contre des joueurs qui jouent dans sa filière. A l’inverse, Federer a plus de mal que Nadal avec les terriens.

  22. Antoine 15 mai 2010 at 22:53

    Federer a eu tort de gagner ce match plutôt que de laisser Ferrer et Nadal en découdre demain en regardant cela tranquillement dans l’avion..

    Il termine à plus de 22h et s’il joue comme aujourd’hui, il prendra 2 et 3 ou l’inverse..

    Je trouve que cela aurait été sympa de sa part de laisser gagner Ferrer qui en était à 0-9 contre lui et qui aurait pu dire à ses petits enfants plus tard qu’il a battu Federer une fois. Pas sympa et pas malin..sauf s’il gagne demain, mais je ne miserai pas un kopeck ou un € (il parait que cela vaut encore moins) dessus..

    • Sylvie 15 mai 2010 at 22:56

      Tu aurais préféré qu’il balance ? Avec une finale, il limite la casse et qui sait ?

    • Franck-V 15 mai 2010 at 23:07

      Ça ne changera rien, sauf pour les fanatiques du H2H avec ce … 12° match sur TB, une défaite de plus ou de moins sur ocre, on s’en tape maintenant.

      Il aurait pu faire une douceur à Ferrer à Estoril.. si ce dernier avait fait le déplacement, il en a bien fait une à Montanes, ou si il avait assez de confiance stockée sur la surface, ce n’est pas le cas.

      Même si il perd contre Nadal, il doit signifier à la concurrence de la surface (Ferrer en est un parfait représentant après MC-Barcelone-Rome..et Madrid) qu’il n’a toujours pas l’intention de lâcher le dernier week-end..

  23. Jean 15 mai 2010 at 23:03

    Je ne sais pas ce que vous avez avec le stade de Madrid, seul le court est filmé et tous les stades sont moches. Dans l’ouest, on appelle ça des stabulations, en tout cas, les sièges en fer, ça doit faire vendre du coussin.

    Ce tournoi est peut-être moche, mais Monaco, c’est moins obscène ? Pis là, y’a du tennis. Le public n’est pas forcément finaud, mais avec ce que l’on a pu voir à Paris…

    @ Joseph : bah oui, si tu retrouves ça, je veux bien.
    Pour le reste, cela n’a jamais été confirmé par ses collègues, le bassiste Billy Cox qui a attendu avec lui a Woodstock (programmés à minuit, set au petit matin) a confirmé qu’il avait passé la soirée à gober et était monté sur scène bien high, comme d’hab’. Mais cela ne lui aurait pas servi à grand-chose, à Jimi, il pouvait en prendre tout le temps. Jamais confirmé en tout cas, à l’inverse de l’héro dans le sky de SVR.

    • joseph 15 mai 2010 at 23:54

      J’aimais bien le mythe moi…
      Pour Mats, je crois que j’avais lu ça dans un vieux tennis mag de l’époque…j’essaie de te retrouver ça.

    • Jean 16 mai 2010 at 00:19

      De toute façon les mythes, on en fait un peu ce que l’on en veut, moi je crois qu’il est en train de boire des mojitos avec Elvis sur une île du Pacifique, avec Marilyn sous la table. Alors qu’il pourrait taper la balle avec Michel Berger…

      Ton truc est marrant, parce que la cocaïne étant un produit à effet très court, je me suis toujours demandé comment pouvaient être crédibles au tennis les accusations type Noah sur Pecci, et en général toutes les rumeurs liées à ça dans les 70’s, à moins que des prises ne soient faites pendant les matchs, en utilisant donc des méthodes de parloirs.
      Mats avait du dire ça au sujet de la fin de sa carrière uniquement, j’imagine ? J’aime bien Matsou, il a sorti des disques en Suède (rien trouvé sur YouTube, je ne sais pas comment cela s’appelle, il dit lui-même que c’est nul).

  24. joseph 15 mai 2010 at 23:08

    Ce qui me retourne le cerveau, c’est de me poser la question si Fed fait exprès de choisir ses points, ses jeux, ses sets, contre qui je gagne, contre qui je perd, qui je veux jouer et ou je veux le jouer, quand je veux le jouer, quel tournoi je veux gagner… bon j’abuse, mais franchement des fois je me pose la question. Merde ce gars est possédé. Karim c’est toi qui depuis de longue date, joue à la poupée v….. et tout cela fluctue selon ton humeur?

    • Sylvie 15 mai 2010 at 23:17

      Là tu lui donne des pouvoirs surhumains. Je pense qu’il n’a pas une telle marge dans ses choix.

      • joseph 15 mai 2010 at 23:59

        tu crois? bon, tu me rassure alors. Parce que quand même, des fois…

  25. Valentin 15 mai 2010 at 23:22

    C’est cocasse, l’année dernière le numéro deux avait battu le numéro un, signant ainsi le tournant de l’année et son avènement à la place du Roi. Cette année… Je me tais.

  26. Franck-V 15 mai 2010 at 23:45

    Au fait, est-ce que les légendes du jeu viennent demain pour voir Nadal remporter son 18° MS ? :-)

    • Jean 15 mai 2010 at 23:49

      Oui, je crois qu’Arantxa vient.

      • joseph 15 mai 2010 at 23:59

        :)

    • Franck-V 16 mai 2010 at 00:00

      Y’aura aussi Santana et Tiriac, je crois.

  27. Ulysse 16 mai 2010 at 00:31

    J’ai vu un Federer-Ferrer peu classique. Le premier set m’a paru somptueux avec beaucoup de points gagnants, un Ferrer très bon et Federer au niveau de sa prestation contre Gulbis avec mention spéciale pour la solidité au service.
    Dans le deuxième Federer s’écroule et enchaîne les fautes non provoquées au point que c’en devenait risible. Puis il reserre difficilement le jeu dans le troisième, tient le coup un peu miraculeusement et avec du culot dans l’attaque et Ferrer finit par craquer tout seul et donne un match qui s’annonçait serré.

    La même chose contre Nadal aurait donné je pense deux premiers sets partagés également. Par contre le Majorquin ne donne jamais gratuitement un dernier set. Je pense qu’il y a match demain.

    • Elmar 16 mai 2010 at 09:31

      D’après ce qu’on a vu depuis le début de la semaine, on aura un bon Nadal, sérieux, mais pas un Nadalator intouchable. En ce qui le concerne, je pense qu’on sait à quoi s’en tenir. Pour Fed, c’est plus aléatoire. Parce qu’un bon Fed, sérieux – tel qu’on l’a vu hier – ne battra pas ce Nadal-là. Il faudra du super-Fed, comme il l’a été contre Gulbis. Et inutile de préciser que si Rafa parvient à hausser son niveau de jeu, ca risque de devenir très compliqué pour Fed.

      Cela étant dit, si on observe leur saison respective sur TB, on a clairement l’impression d’un Rog’ qui monte en puissance pour Roland. Alors que de l’autre côté, on a plutôt un Rafa qui a commencé sur les chapeaux de roue et qui devient de plus en plus abordable. De bonne augure pour le French?

    • Nath 16 mai 2010 at 11:40

      Bon, on est passés à un autre article, je répond quand même ici à Elmar :

      Fed semble clairement dans les temps.

      Pour Nadal, ce n’est pas la première fois qu’il lâche moins de jeux à MC que par la suite. Je pense à 2007, très convaincant sur le rocher, beaucoup plus qu’en 2008 ou 2009, et accroché ensuite en demies de Rome et de Hambourg. Après la finale d’Hambourg au score étrange, il n’avait pas lâché un set à RG avant la finale.

      On sait que la surface de RG lui convient bien mieux, reste à voir sa prochaine interaction avec le public.

  28. Ulysse 16 mai 2010 at 11:03

    Quelque soit le résultat ce dimanche, ce sera un exploit. Les trois MS sur terre enfilés pour la première fois en serait un assurément. Battre Nadal à Madrid aussi bien sur.

  29. Duong 16 mai 2010 at 12:04

    GENIAL ARTICLE !!

    Karim et Lionel (dont je n’ai plus lu d’article depuis longtemps) peuvent donner un grand plaisir !
    Djokovic (que j’aime beaucoup) aurait sans doute mérité aussi un paragraphe car à mon avis c’est le plus grand dramaturge (le plus sympa aussi) même si c’est assez différent des « winners » décrits ici.

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