Aux sombres héros de l’amer

By  | 16 février 2010 | Filed under: Rencontres

On se les gèle dans le hangar. Un court de tennis, des tribunes démontables, quelques pots de fleurs posés sur le sol pour tenter d’égayer le tout. Les joueurs ont passé un sweat au-dessus du T-shirt, les trente ou quarante spectateurs sont engoncés dans leur doudoune. Février dans le nord de la France, le circuit national bat son plein.

Nicolas Coutelot, 32 ans, est un remarquable spécimen d’une espèce en voie de disparition : le joueur démonstratif. Sur le court, il rit, applaudit, félicite, se moque, s’énerve, se frustre, s’engueule, engueule les autres. Suscite des cris d’admiration, aussi, quand un superbe coup droit décroisé jaillit de sa raquette et laisse son adversaire du jour, Jean-Christophe Faurel, à trois mètres de la balle. Le détonant mélange plaît. Dans les gradins, certains s’étonnent : « Sacré joueur. Et quel caractère ! Il est connu ? ». Mais il y a du déchet dans le jeu de Coutelot. Beaucoup de déchet. Et si ça passe dans le premier set, ça casse ensuite. Sept jeux perdus de suite entre 3-3 au second et 0-4 au troisième, et le match avec. Jean-Christophe Faurel signe sa 18e victoire consécutive et file en finale.

Dans les allées, on croise Nicolas Mahut, ancien 40e mondial tombé au-delà de la 200e place au classement. Deux grosses blessures – épaule puis cheville – sont passées par là. Battu par un anonyme N°50 français, il tire un peu la tronche. « Je me mets la pression tout seul. Je veux trop bien faire, je veux que ça soit trop parfait, et je m’énerve pour rien. Là, je suis à la recherche de l’arbitre de mon match pour m’excuser. Je lui ai crié dessus parce qu’il faisait des erreurs. A froid, je m’en veux : ce gars n’est pas un professionnel, je ne peux pas attendre qu’il soit aussi efficace qu’un juge à Roland-Garros ». Roland-Garros : l’ombre du tournoi parisien, Alpha et Omega du tennis français, plane toujours au-dessus de tous ces joueurs. Ils y ont pris part, rêvent d’y revenir, savent que ça sera compliqué. « C’est un autre monde, reprend Nicolas Mahut. Vous jouez devant beaucoup de monde, la télévision, les organisateurs sont aux petits soins pour vous, vous ne vous posez pas de question d’ordre financière vu que vous gagnez bien votre vie. Aujourd’hui, je gagne trois fois moins d’argent qu’en 2007 et 2008, où je participais à tous les gros tournois. Heureusement qu’à l’époque j’ai eu le réflexe de mettre de côté, parce qu’actuellement c’est un peu les vaches maigres. »

Le vestiaire. On en a tous fréquenté des comme ça à l’époque du sport à l’école, avec les bancs composés de deux lattes jointes, les portemanteaux au mur, le carrelage blanc de la douche commune. Pour Nicolas Coutelot et Jean-Christophe Faurel, la douche ce sera une fois rentrés l’un chez lui, l’autre à l’hôtel : l’eau ici est glaciale. Ils farfouillent dans leur sac, enfilent leur survêtement, discutent, se chambrent. « Avec Nico, nous sommes de supers potes. On est presque du même âge, avons été formés dans le même club, et à l’époque où on était sur le circuit on s’entraînait souvent ensemble. » Forcément, ils se connaissent par cœur. Jean-Christophe ne tarit pas d’éloge sur son ami : « Nicolas a un tennis bien particulier, une frappe de balle pas courante. » C’est-à-dire ? « Ben il fait que des bois, cadre pas une balle. » Eclats de rire. « Non, sérieusement, il a une qualité de frappe pas commune. Il est capable de sortir des coups qui n’existent pas ou du moins que très peu de joueurs sont capables de réaliser. Quand il est bien, on a envie d’aller s’asseoir et de le regarder jouer. »

Nicolas Coutelot a eu sa petite heure de gloire au début des années 2000. Très bon serveur, doté d’une frappe sèche et puissante, d’un cinglant coup droit à plat, il a excellé sur terre battue, tout particulièrement lors de la grand-messe parisienne du mois de mai Porte d’Auteuil. En trois participations à Roland-Garros, il fut à chaque fois un animateur de la première semaine : tombeur de Marcelo Rios en 2001, il élimine David Nalbandian en 2003 et pousse Juan Carlos Ferrero aux cinq sets en 2002. Ce match reste son seul grand regret à Paris. « Je mène deux sets à un, break dans le quatrième, et je perds. Le mec était annoncé blessé, fait quand même finale derrière. Là oui ça m’a fait mal. » Plus que sa défaite contre l’herbivore Wayne Arthurs alors que les huitièmes de finale lui tendaient les bras l’année précédente ? Il rigole. « C’est drôle, j’en parlais encore hier de ce match. Quatre tie-breaks. Je n’en ai pas gardé un grand souvenir. Avoir battu Rios au premier tour, ouais, c’était fort. C’était une de mes premières grosses victoires, à Roland qui plus est. Mais là… Arthurs, avec son gros service, c’était pas un tour facile. J’aurais préféré jouer un bon gros terrien, genre un Espagnol tu vois. Là, le mec m’a fait 46 aces… Tu joues pas au tennis. J’ai aucun regret sur ce match. Aucune comparaison avec le match contre Ferrero, justement. Plutôt le souvenir d’un ennui profond, en fait. »

Il demande l’heure. Il est attendu Porte Dauphine deux heures plus tard pour une partie de foot. « Ca va être tendu. » Il se marre. « D’un autre côté, ça aurait pu être pire : si je m’étais qualifié pour la finale, c’était mort pour le foot ! » On lui demande si ce n’est pas trop difficile, quand on a connu les honneurs du court Philippe-Chatrier ou du Stadium Arthur-Ashe, de s’habituer à écumer les tournois satellites. La réponse fuse, franche « Si. Complètement. C’est dur. Je me suis pété deux fois le genou, suis redescendu loin au classement. Alors quand on revient et qu’on doit repasser par les Futures, les Challengers et tout, c’est difficile mais voilà… C’est un métier où les choses vont très vite dans les deux sens. Le pire, ç’a été quand j’ai vraiment tenté de revenir, il y a un an et demi. Je savais que je pouvais avoir un certain niveau de jeu, et courir après sans réussir à le retrouver, c’est dur. On sait qu’on est capable de jouer 1000 fois mieux que ça et on n’y arrive pas… C’est très difficile. » Aujourd’hui, Nicolas Coutelot en a fini avec tout ça. Goûte un autre type de stress. « J’ai tourné la page. Je suis coach depuis presque un an – je m’occupe à mi-temps de Nicolas Devilder et Vincent Millot –  et ne joue plus que pour le plaisir quand l’emploi du temps me le permet. Là, Nicolas et Vincent sont en tournée à l’autre bout du monde, j’avais un peu de temps… Voilà. Mais je ne m’entraîne même plus. Pour moi, je ne suis plus joueur de tennis, mais bien entraîneur. De toute façon, même si je voulais, je ne pourrais plus jouer régulièrement tellement j’ai le dos en vrac. J’ai une discopathie, une perte de cartilages qui s’apparente à une usure du dos. Il m’arrive encore d’avoir le dos complètement bloqué. Ce n’est pas opérable. Mais je n’y pense jamais, ni au quotidien ni même en match. C’est sûr que je rate des trucs que je ne ratais pas avant mais si je ne suis pas assez lucide pour me dire que c’est normal je ne prendrai aucun plaisir. » Un silence. « J’ai fait ma carrière, j’en suis fier, j’aurais pu être meilleur, j’aurais pu être moins bon, je ne sais pas, tu vois. Mais ce que je sais c’est que tu ne peux pas te poser trop de questions sinon tu te perds en route. »

« Respectes-moi, j’ai joué Roland-Garros ! »

Attention toutefois à l’eau qui dort : même s’il a officiellement raccroché, l’ancien champion conserve son caractère, quitte à faire lui-même la police quand des téléphones portables ou des rombières un peu trop lentes à s’asseoir viennent le déconcentrer. Le cameraman de France 3 en prend aussi pour son grade : alors qu’il ne cesse de gigoter sur le bord du court, de promener sa caméra de droite à gauche en se prenant pour le Paul Greengrass local, Coutelot l’apostrophe : « Soit tu restes et tu te fais discret, soit tu t’en vas, mais arrêtes de bouger comme ça, je ne vois que toi quand je joue ! » Et quand l’autre bougonne un « Si je m’en vais, personne ne parlera de toi », la réponse ne se fait pas attendre : « Mais j’en ai rien à faire que tu parles de moi. J’ai joué Roland-Garros, moi ! Alors si tu savais ce que je m’en balance  de ta caméra… »

La page, Jean-Christophe Faurel, lui, ne l’a pas encore tournée. Monté moins haut que Coutelot – 140e mondial à son meilleur, un set pris à James Blake au second tour de l’Open d’Australie 2006 pour principal fait de gloire – mais, à 28 ans, il y réfléchit plus que sérieusement. « J’ai arrêté le circuit ATP il y a un an. Je galérais, voyageais beaucoup, remportais peu de matchs, et perdais plus d’argent que je n’en gagnais. La trentaine approchant, ça m’a démotivé. J’ai accepté le fait que je n’avais tout simplement pas le niveau. Il était temps que je passe à autre chose. Les tournois nationaux me permettent de gagner de l’argent et de retrouver du plaisir dans le tennis. C’est un système plus convivial, où l’humain a plus de place que sur l’ATP. Là, je pense jouer encore un ou deux ans, et puis je me consacrerai à l’enseignement. Je prépare cette année le diplôme d’Etat pour devenir entraîneur de club de tennis. »

Comme Coutelot, comme Gasquet, comme Pioline et tant d’autres, Jean-Christophe Faurel est un pur représentant de l’école française du revers à une main, qui jusqu’à la génération des Grosjean et Clément engendra la quasi-totalité des cracks du tennis tricolore. « J’aime pas trop le jouer, lui, il m’énerve », grogne Nicolas, faussement innocent. « Il a un trop bon revers. Les divers styles de jeu se conviennent plus ou moins, et le mariage des nôtres ne me réussit pas trop. Je n’aime pas le rencontrer sur surfaces indoor. Mes zones préférées tombent sur son coup fort, le revers, et c’est compliqué pour moi. Je dois changer mes plans de jeu. Mais c’est pas perdu : j’attends avec impatience les tournois de terre battue cet été pour me venger ! » 18 victoires consécutives, 23 matchs remportés sur 24 disputés depuis le 1er janvier, la spécialisation de Faurel sur le circuit national lui réussit visiblement bien. Il énumère : « J’ai gagné Villepinte, Tours, le Tennis club de Paris, Grenoble. » Coutelot s’esclaffe : « Le mec qui enchaîne, c’est monstrueux ! J’ai pas perdu contre une biroute, hein ! » Curieusement, la seule défaite du Parisien est venue de l’un des poulains de Nicolas, Vincent Millot.

Dimanche. Jean-Christophe Faurel a gagné sa finale, son cinquième trophée de la saison. Il empoche 1350 euros, un chiffre dans la moyenne de la dotation des tournois du circuit national. Pendant ce temps, Nicolas Mahut est déjà reparti  à la chasse aux points : les qualifications de l’Open 13 de Marseille l’attendent. Quant à Nicolas Coutelot, il ne sait pas encore trop quand il reprendra la raquette. Lors de la saison de terre battue dans le pire des cas, sans doute. Pour l’instant, il s’apprête à récupérer ses deux joueurs après leur expédition sur le continent américain. Pour tous,  c’est en route pour le prochain hangar, le prochain tournoi. Et d’ici peu, les pots de fleurs céderont la place aux plantations à même la terre. Battue de préférence.

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115 Responses to Aux sombres héros de l’amer

  1. Clemency 17 février 2010 at 19:30

    Bonjour à tous, nouvelle sur le site.
    Je me joint au concert de compliments sur l’article. Dans la veine de celui de Sam je trouve, côté sujet et aussi qualité. Rafraîchissant après le nouvel épisode d’exégèse sur les exploit de RF, toujours nécessaire après chaque GC puisqu’une nouvelle page de l’histoire du tennis se tourne un peu 4 fois par ans, quel que soit le vainqueur.
    En lisant le commentaire d’Antoine je me dis qu’il est étonnant après l’article de reconsidérer ses standards par rapport à l’idée qu’on se fait de l’élite du tennis. On se dit qu’un mec comme LLodra qu’on considère à l’aune des tops players comme un working class in progress a en fait un train de vie de sénateur du sport, gros revenus, toujours dans les 100 voir 50 depuis un bon moment, bref pas comme Coutelot. Pour faire une classification rapide on pourrait dire qu’un tennisman français qui a réussit habite en Suisse. Pour le climat et la tranquillité bien sur.

  2. Guillaume 17 février 2010 at 22:19

    Salut à tous et merci pour toutes vos réactions.

    Comme certains l’ont deviné, le tournoi en question se jouait à Amiens. Mais Amiens, Grenoble, Caen, Villepinte ou Roquefort-la-Bedoule, peu importe en réalité puisque ç’aurait pu être n’importe où. Content que cela ait plu, en tout cas. Autant les précédents reportages (le Grosjean, le Coin…) se limitaient à leur stricte condition de portraits, autant là l’angle était plus ambitieux… ce qui me fait je dois bien le dire d’autant plus apprécier la discussion qui s’est ensuivie.

    Sur les questions de cuisine interne :

    - Le Who’s who évoqué plus haut a été écrit à quatre mains. Vous devinerez je pense sans trop de peine ce qui est oeuvre de Karim et ce qui provient de ma plume.

    - Pour ceux qui sont inscrits là-bas, un groupe 15love vient de voir le jour sur Facebook. Sans obliger personne à s’inscrire, j’invite ceux qui y ont déjà un compte à venir rejoindre le groupe. Outre l’aspect coup de pub, il servira essentiellement à abriter une galerie photos (j’ai renoncé à la créer ici, tant l’interface du site crie de douleur quand je lui impose les lourdes photos de mon appareil pro !) : http://www.facebook.com/group.php?v=photos&gid=312962959242#!/group.php?gid=312962959242&ref=nf

    - Considérant qu’il n’y a plus que trois articles dans la réserve, je pars de nouveau en chasse d’auteurs de tops/flops (ou autres articles) pour les semaines à venir.

    Enfin, bienvenue à Clemency, qui vient apporter une touche de féminité supplémentaire à ce site.

    • Cochran 17 février 2010 at 23:42

      inscrit à l’instant !
      Pour les articles, j’en ai 3 sur le grill, mais je ne sais pas si cela rentre dans les canons du site (pour 2 d’entre eux en tout cas).

      • Guillaume 18 février 2010 at 15:58

        Ca parle tennis ? :) Pas de raison qu’on soit pas intéressés, alors !

        Je t’ai envoyé un mail si tu veux me raconter de quoi il retourne… Rien d’interdit aux moins de 18 ans, au moins ???

    • Baptiste 18 février 2010 at 09:59

      Inscrit!

  3. Christian 17 février 2010 at 23:33

    Je me joins tardivement au concert d’éloges concernant l’article de Guillaume et n’y apporte que ma modeste note, en accord avec celles des autres. Du vrai, du bon, du grand journalisme de proximité. Bravo !

    Autre chose: je viens de lire une interview de Tsonga dans l’Equipe, qui juge correcte sa prestation (pas du « grand tennis », et là on est d’accord) et qui se satisfait de « son calme » pendant la partie. Son calme ? Alors que la frustration exudait chacun de ses pores, comme souvent lorsqu’il affronte un grand serveur ! C’est bien ce point qu’il doit travailler, à mon sens, parce qu’il envoie trop d’ondes négatives à son adversaire. Avec un Ouanna – sauf mon respect – ça passe encore. Avec un cador, ça peut requinquer un bonhomme. Pas encore vraiment la force tranquille, le père Tsonga…

  4. David 18 février 2010 at 10:25

    Nalbandian n’en finit plus de gagner quant à lui ! Succès difficile certes, mais succès tout de même qui l’envoie en quart de finale de son tournoi de Buenos Aires. A quand le retour du Nalbandian de la saison indoor 2007 ?

    • Cochran 18 février 2010 at 11:14

      C’est sûr que cela fait plaisir de voir le bon vieux Nalbide aligner deux victoires. Même si la valeur de ses adversaires ne permet pas encore de situer son état de forme. J’espère en tout cas qu’il pourra un peu retrouver du coffre et jouer les troubles-fêtes dans les mois à venir !

  5. Antoine 18 février 2010 at 11:51

    Mon poulain Blake est revenu à son bon niveau désormais mais il n’a vraiment pas de pôt avec les tirages et voilà une nouvelle défaite au premier tour..Perd 7-6 au troisième contre Roddick. Pas infamant mais il doit commencer à trouver le temps long..

    Gulbis vient de remporter une deuxième victoire de rang, contre Stepanek cette fois..Après Doha, il a l’air de se réveiller pour de bon…Peut pas faire aussi mauvais qu’en 2009 en tout cas !

    Quelqu’un a t il vu jouer le petit Rufin contre Recouderc hier soir ? Il ne fait pas bon être petit et sans grade à Marseille non plus: Rufin termine son long match à minuit et on le programme pour jouer en premier aujurd’hui…

    Vu Jo après avoir vu Llodra. Bon match de reprise pour Jo face à un très bon Ouanna j’ai trouvé..Jo a beaucoup, beaucoup de marge.S’il se règle au cours du match suivant, il ira en finale contre Sod vraisemblablement…Il était assez monstrueux au service hier (19 aces)..

  6. Damien 18 février 2010 at 13:30

    Cela faisait un petit moment que je n’avais pas posté, et ce magnifique article me fait sortir de mon trou. Bravo Guillaume pour ce papier instructif, bien écrit, et qui permet de remettre en perspective tout l’éventail du tennis pro.

    Cela me fait penser qu’il y a 5-6 ans je suis allé voir 2 matchs au tournoi de Grenoble. C’était déroutant de se trouver à quelques mètres de joueurs pro, qui jouaient sur un terrain sur lequel j’ai déjà joué. Le simple du jour c’était la grosse affiche (pour moi) : Llodra contre Gasquet (encore junior). Un régal de les voir jouer de très près. Llodra était venu s’échauffer un peu avant sur ce même court : c’est là qu’on se rend compte du niveau de ces joueurs. Un échauffement tranquille, où les balles semblent avancer sans le moindre effort, quelques gammes parfaites, suivies de 2 ou 3 explosions en coup droit.
    Ensuite sur le match, que Gasquet avait remporté, ce qui impressione c’est la vitesse de réaction en retour. On est en indor, et les services de Llodra c’est du lourd, et pourtant Gasquet arrivait à retourner des balles sur lesquelles je n’aurais même pas osé mettre la raquette par peur de perdre mon bras.
    Un très bon moment en tout cas que j’espère renouveler un de ces 4.

  7. Nath 18 février 2010 at 14:18

    Super article, rien à ajouter. Contente de mettre un visage sur le nom de Coutelot, je trouve la photo excellente, je l’imagine bien avec un fleuret à la place de la raquette :lol:

    J’ai vu que les ATP World Tour Awards étaient sortis sur le site de l’ATP.

    Une édition très suisse, avec Fed joueur de l’année, élu également par les fans. Il a aussi, comme quasiment chaque année depuis longtemps, reçu le « Stefan Edberg Sportsmanship Award ». Et Chuidinelli a reçu celui du come back de l’année.

    Concernant les tournois, Dubaï a été choisi parmi les 500, Bastad pour les 250. Pour les Masters 1000, ils ont élu Shanghaï. Oui oui, celui qui a été gâché par tant d’abandons (avec un public assez clairsemé si je me souviens bien), mais il faut bien promouvoir le tournoi le plus récent… :roll:

    • Antoine 18 février 2010 at 14:44

      Les fans ont élus Shangaï comme étant le meilleur Masters 1000 de l’année ? Et en plus, ce n’est pas une blague…Il doit y avoir eu 10 M de membres du PCC a qui on a du donner pour instruction de bien voter…! Une preuve de plus, si besoin était, que cette catégorie ne signifie vraiment rien..Non seulement cela a été une caricature de tournoi avec abandons et blessures en série, public inexistant avant les demies, mais de surcroît une incapacité des organisateurs à communiquer sur quoi que ce soit. Le site internet était-et est toujours- digne de la Corée du Nord..aucune retranscription des interviews des joueurs, rien..le désert..Voilà un créneau qui devrait être remis en jeu !

    • Elmar 18 février 2010 at 15:13

      En même temps, ils sont 1,3 mia à avoir pu voter pour Shanghai… pas étonnant que le tournoi soit arrivé en tête!

    • Nath 18 février 2010 at 15:21

      Vous êtes sûrs que c’est les fans qui votent pour les tournois ? J’arrive pas à trouver l’info…

      HS @ Antoine : Quand tu envoies un post de type « Je râle », ça va super bien avec ton avatar :lol:

  8. Franck-V 18 février 2010 at 14:22

    A Buenos Aires, 10 Espagnols au départ contre seulement 6 Argentins..sur un tableau de 32..et Nalbandian doit pratiquement nettoyer le tableau à lui tout seul pfff, courage David.

    Sinon, cette semaine, Gulbis, Nalbandian et Robin, allez les petits! :mrgreen:

  9. Ulysse 18 février 2010 at 16:29

    Guillaume Rufin arrive au troisième tour à Marseille. J’avais commencé à le suivre l’année dernière en voyant que c’était le teenager le mieux classé au monde. Depuis je l’ai vu jouer. C’est la même déception qu’avec Sidorenko et Eysseric. Revers à 2 mains. Ca flashe pas. Solide mais conventionnel.

    • karim 18 février 2010 at 18:01

      Je ne suis pas contre l’instauration de la loi coranique pour punir la pratique du revers à deux mains!!!

    • Antoine 18 février 2010 at 19:27

      Je ne le connaissais pas et l’ai regardé cette après midi; il a gagné mais ce n’était pas follichon à voir..Tant qu’à faire, je préfère Eysseric..

  10. karim 18 février 2010 at 18:05

    Hier soir j’ai fait un cauchemar. y’avait un jouer des années 80 puissant comme Santoro qui avait le service de Mecir, le revers de Noah, le coup droit d’Edberg, la volée de Lendl. Je me suis réveillé en sanglots, j’ai pris ma photo de Roger, l’ai plaquée contre mon coeur et me suis rendormi aussi sec. ça vous est déjà arrivé?

    non je ne fûme pas.

    • Jean 18 février 2010 at 18:12

      Bah t’as juste rêvé de Brad Gilbert ! C’est vrai que c’est flippant, un bon lait de chèvre avant le pageot !

    • karim 18 février 2010 at 18:21

      Brad Gilbert est certainement l’un des joueurs les plus laids qu’on ait vu, à tous les points de vue. je l’ai découvert lors de sa finale à Bercy contre Tim Mayotte, ça devait être en 87 ou 88. Un vrai jeu de crabe; joué par un crabe. Winning hugly disait-il, non! C’est winning despite being hugly!!

      • Baptiste 18 février 2010 at 18:50

        et frosting on the cake, il fait les pires interventions sur lequipe le mec.

        • Valentin 18 février 2010 at 18:51

          Tu confondrais pas avec Rodolphe Gilbert? ;)

          • karim 18 février 2010 at 18:55

            si si c’est rodolphe qui a un oeil plein de conjonctivite comme rubrique sur lequipe.fr.

    • Franck-V 18 février 2010 at 18:44

      Ces rêves reviendront, tu n’as pas fini d’en manger.

      C’est ta juste rétribution « l’oeil (de Roger) était dans la tombe et regardait Karim ».

      Puis un jour, tu te réveilleras définitivement, mais il sera trop tard,tu seras entouré de revers à deux mains.

      Tu pourras chercher les saintes icônes pour te rassurer, mais en vain.

    • karim 18 février 2010 at 18:53

      L’oeil? Tu me rappelles d’affreux souvenirs de quatrième, j’avais appris la conscience par coeur en cours de Français. Quelle horreur, et surtout quel intérête de fair réciter ça à des ados? bref…

      Ainsi donc tu profères des malédictions à mon encontre pour avoir souhaiter que ton maître fût rossé par le russequiqui. Ce n’est que partie remise, nous traversons la sombre vallée qui menant à RG, où les pires choses, des M1000, des ATP500 voire même de cruels ATP250 arrivent comme des bêtes féroces prêtes à dévorer ton bouquetin alpiniste. tremble mécréant. J’ai fui son royaume et vous ne me rattraperez jamais.

  11. Chewbacca 18 février 2010 at 19:24

    Salut Guillaume et merci pour ce remarquable article consacré à un tennisman de la France d’en bas,il faut être animé d’une profonde et réelle passion pour offrir un exposé comme celui-ci et la proximité avec l’intéressé rend l’ensemble encore plus réjouissant et original.

    L’altercation avec le caméraman du Poitou-Charente est de toute beauté et le « Respecte-moi, j’ai joué Roland-Garros ! »m’a totalement fait plié de rire!

    Merci!

    @Lionel pourquoi es tu plus bête que moi?

    • Chewbacca 18 février 2010 at 19:29

      @Jérôme ,
      la vidéo avec le cousin Auvergnat est ÉNORME merci!

      • Jérôme 18 février 2010 at 20:03

        J’en ai à nouveau regardé un morceau hier soir. C’est toujours très efficace. ;-)

  12. Jérôme 18 février 2010 at 20:02

    Moi, j’ai fait non pas un rève mais un songe. Tu te souviens peut-être Karim, mais quand tu étais tout petit et vert, tu expliquais qu’on pouvait voir le futur en songe.

    Eh bien j’ai fait le songe qu’arrivé fin mai 2008, Nadal se retrouvait dans la moitié sud du tableau de Roland Garros, avec Del Potro et Djokovic. Que Nadal arrivait péniblement en finale pour y retrouver Federer mais en étant fatigué par l’enchaînement des 6 précédents matches plus accrochés que dans ses plus belles années. Et que Federer battait Nadal en finale de RG.

    Bon, OK, le nain vert dit aussi : « incertain et changeant est le futur ».

    Mais j’ai comme une intuition. A mon avis, le calendrier de Nadal se goupille mal. Il reprend début mars pour débuter 1 ou 2 tournois sur dur (sera-t-il à Indian Wells ?).

    Puis il prévoit d’enchaîner 4 tournois sur TB avant Roland Garros (les 3 MS + Barcelone). Je pense que Nadal n’est plus capable de faire 3 mois intensifs sans blessure ou gros coup de fatigue qui le diminue physiquement. Et qu’il y a de gros risques qu’il soit à nouveau lessivé … mi-mai 2010. Pas forcément blessé mais soit crevé, soit obligé de ne pas se donner à fond pour ne pas risquer une blessure. Et Nadal a du mal à ne pas se donner à fond.

    Et je pense que si Federer gagne Roland Garros, la pression sur ses adversaires lors de Wimby et Flushing (je pense au poids de l’histoire) sera encore plus forte que celle qui pèsera sur ses propres épaules.
    J’ai lu dernièrement une interview du suisse où, à la question « réaliser le Grand Chelem est-il votre objectif ? »
    Il y a fait une réponse qui, en rhétorique fédererienne, est très significative. Je n’ai pas la citation exacte, mais de mémoire c’était quelque chose comme « oui c’est une de mes objectifs, mais pas le principal et je prends les tournois un par un. »

    Dit comme ça, ça n’a l’air que de la langue de bois habituelle. Mais je n’ai pas souvenir que Federer ait par le passé répondu aussi clairement à une telle question. Je crois qu’il tente de mettre la pression sur ses adversaires, comme il l’a fait avec Murray lors de cet OA, en se mettant sur le mode « j’ai déjà tout gagné, et donc je suis relax » et surtout en faisant passer le message subliminal, visant à paralyser psychologiquement l’adversaire, selon lequel « le GOAT mérite bien de boucler un grand chelem avant la fin de sa carrière ».

    Cette corde avait déjà vibré lors du dernier Roland Garros. Une large partie du public et de la sphère tennistique voulait clairement ou inconsciemment une victoire de Federer à Roland Garros. Des joueurs ont craqué, alors qu’ils tenaient Federer dans leur ligne de mire pendant le tournoi, parce qu’à un moment ils n’ont plus seulement vu un adversaire de l’autre côté du filet mais un monument du tennis en train d’écrire l’histoire de leur sport et qu’une partie d’eux-mêmes n’arrivait pas à refuser assez fort cette perspective (la fameuse aura qui était supposée être perdue).

    Je pense que Djokovic et Murray, en grand chelem, sont complètement sous l’emprise de Federer.

    Murray parce qu’il lui manque des solutions techniques offensives et qu’il a du mal avec les grandes finales. Murray, c’est un peu un croisement entre Lendl et Wilander :
    - Wilander pour le très bon revers à 2 mains
    - Lendl pour le mental dans les grandes occasions
    - toujours Lendl, mais cette fois en négatif, pour l’absence d’un gros coup droit.
    Qui aujourd’hui, peut durablement être n°1 sans un très gros coup droit ? Surtout que la concurrence est lourde dans ce secteur. Federer se passe de commentaire. Del Potro est énorme. Nadal a un coup droit particulier mais terrible. Djokovic est aussi très bon en coup droit.

    Djokovic a 2 problèmes. Primo sa santé. Secundo au mental, je pense qu’il subit lui aussi dans les grandes occasions la domination de Federer. C’était frappant de voir, lors du dernier US Open, comme Djoko applaudissait les meilleurs coups de Fed, comment il avait une expression médusée qui montrait qu’une partie de lui-même était spectatrice des coups de génie de l’adversaire.

    Il n’y a que 2 types qui n’ont pas peur de Federer. Nadal parce qu’il a les plus grosses cojones du circuit depuis Connors et qu’il a le jeu pour enrayer la belle mécanique suisse. Et Del Potro, quand on lui ouvre les angles, parce qu’il a une puissance monstrueuse et que dans un bon jour, il peut battre Federer au meilleur des 5 sets.

    Mais ces 2 joueurs ne sont pas au mieux.
    Nadal déjà vu plus haut.
    Del Potro parce que d’une part également fragile physiquement ces derniers temps et parce que d’autre part il a besoin de digérer son entrée dans le club des vainqueurs en GC.

    • Valentin 18 février 2010 at 20:30

      D’accord avec toi sur l’ensemble, juste quelques observations.
      Une des dernières interviews de Fedo, à la question du Grand Chelem sur la même année comme objectif il répondait en substance « pas vraiment, c’est pas qqchose à laquelle on pense, je verrai bien » ce qui rejoint à peu près ton interview, mais pas complètement quand même, il faut bien dire qu’à part Serena Williams (qui l’a dit alors qu’elle bouclait son « Serena Slam », personne même Rodgeur ne peut dire « je vise le grand chelem » sans que ça n’éveille certaines critiques.
      Ensuite euh… Lendl=absence d’un gros coup droit? késako? je pensais justement que Lendl=arrivée de l’énorme coup droit comme gage de réussite au plus haut niveau.
      Ensuite dans les types qui n’ont pas peur de Fedo t’as oublié Gilles Simon, mais bon là c’est une boutade…

      • David 18 février 2010 at 20:55

        Au sujet de Nadal et de la terre battue, je ne pense pas qu’il fasse une erreur en voulant y jouer autant. On a bien vu l’an dernier,que même diminué, il demeurait largement au dessus des autres. Il aurait donc tort de ne pas puiser dans ces 3500 points qui lui semblent presque acquis, comme un bail que l’on renouvellerait tous les ans. Je pense par contre qu’il ne va pas trop forcer sur les deux tournois américains afin d’arriver en pleine forme lors du mois et demi le plus important de la saison et récupérait son bien parisien.
        Après, comme tu le dis, s’il joue à fond tous les points comme il a l’habitude de le faire, il peut nous refaire la même qu’en 2009.
        D’ailleurs on peut se demander si c’est cette volonté à ne pas perdre des matchs que 99% des autres joueurs auraient perdu qui lui a coûté si cher : je pense notamment à l’enchaînement Verdasco-Federer à l’OA, à Nalbandian à Indian Wells et surtout au match héroïque face à Djokovic à Madrid.

        • Valentin 18 février 2010 at 21:05

          Mmmmhhh oui enfin lorsqu’il gagne 3500 points l’année dernière il n’est diminué qu’en fin de parcours… le reste du temps il joue à son meilleur niveau. Il ne faut pas croire non plus qu’en chaussons il bat tout le monde sur terre battue, il y est plus fort, mais cette année la concurrence sera rude… s’il gagne deux MS genre Rome et Monter-Carlo cette année, ce sera déjà une très belle perf, pour le reste, l’important est qu’il ne s’épuise pas trop.
          J’attends un Nadal-Delpopo sur terre battue avec une impatience croissante…

          • David 18 février 2010 at 21:29

            Je n’ai jamais dit que c’était gagné d’avance, mais au vu des cinq dernières années, on peut voir qu’il possède une très large avance sur les autres. Après, il n’a effectivement pas rencontré la « nouvelle génération » sur terre. Moins qu’une match avec delpopo, ce serait une rencontre avec Cilic qui m’intriguerait.
            Après evidemment, il vaudrait mieux qu’il ait son pic de forme à la mi-mai. Mais bon on en est loin et on va déjà voir ce que ça donne à Indian Wells au niveau physique.

      • Jérôme 18 février 2010 at 22:33

        Quand je parlais de Lendl en négatif côté coup droit, je faisais référence au négatif photo. On est bien évidemment d’accord sur le fait que son énorme coup droit était la base du jeu de Lendl alors que le coup droit de Murray est un chouia faiblard par rapport au reste de son jeu et par rapport aux autres cadors.

    • Franck-V 18 février 2010 at 21:21

      Oui ses itw sont plus mesurées à ce sujet, il a raison, ce n’est pas la 1ère fois qu’il gagne l’AO… à chaque fois qu’il l’a fait (04-06-07), il a fait le petit chelem, passant à un match de faire un.. Serena Slam (je précise pour Antoine).

      Cela n’aurait rien de scandaleux donc de l’évoquer, mais ça lui mettrait une pression inutile pour rien alors qu’il a lutté ces 2 dernières années pour enfin jouer libéré, qu’il en profite.
      Et puis, les haters y trouveraient de l’arrogance à bon compte…

      Il sera toujours tant de faire le bilan après Wimbledon et ça peut tout aussi bien devenir une chimère dès RG. C’est surtout un thème de journaleux.

      Il a clairement parlé de protéger sa place de n°1, d’honorer aussi les petits tournois de sa présence, mais le Grand Chelem, ça ne semble pas être son cheval de bataille à tout prix.

      Nadal, Djokovic et DP dans la même moitié de tableau, faut quand même pas exagérer :-)
      Pour l’instant Djoko comme 2 est en bas mais ça peut changer.
      Avoir le Serbe et l’Argentin chez soi n’est pas forcément un mauvais tirage, parfois y’a des chasseurs de (grosses)têtes qui rodent.

      Quant à s’imaginer que le circuit va lui faire une haie d’honneur jusqu’à New-York, tu prends ton rêve (ou ton songe) pour une réalité. Tu es encore sous les sunlights de l’AO mais imagine une triple sortie de route au 1er tour de Dubaï, IW et Miami, ça ramènerait sur terre…avant l’heure.

      Certes, je ne pense pas qu’il flanche devant l’exploit, c’est quand même le joueur qui l’a le plus tutoyé, ni qu’il sous estimera la concurrence pour ce faire, si c’était le cas, il n’aurait pas cette carrière.

      Il répète encore que gagner un majeur, c’est dur, même pour lui, alors que sa Légende se baigne d’un halo de facilité factice. Pour moi, 2010, c’est déjà bien, et un de plus, ça serait encore mieux… cette année ou la prochaine.

      N’oublie pas aussi que si il a été jusque là relativement épargné, son jeu fluide ne le protège pourtant pas d’une blessure.

      Enfin Lendl et Wilander, je trouve que des deux-là, c’est Wilander qui avait le mental pour les grosses occasions….

      • Chewbacca 18 février 2010 at 21:39

        « Enfin Lendl et Wilander, je trouve que des deux-là, c’est Wilander qui avait le mental pour les grosses occasions…. »

        Tu trouves rien du tout! Wilander est un CON épicétou….

        • Franck-V 18 février 2010 at 22:04

          Chewbacca is the most ignorant Auvergne men in the whole stadium. Everyone knows Mats is an ice man.

          Wookie conspiracy!!

          justice prevails.

      • Franck-V 18 février 2010 at 21:44

        * Il sera toujours tant ===> temps :-(

        • Chewbacca 18 février 2010 at 21:58

          Moi pas comprendre toi Francky ,moi Wookie-auvergnat toi trop subtil pour cerveau ramolli comme le mien ,toi impénétrable mais aussi toi être très chelou toi pas halal toi préféré manger macdonal’s…..

        • Franck-V 18 février 2010 at 22:06
        • Chewbacca 18 février 2010 at 22:17

          Oooh! Francky does a Pistol Pete!!

      • Jérôme 18 février 2010 at 22:43

        Je faisais certes preuve de beaucoup d’optimisme, mais que veux-tu, un songe àa ne se maîtrise pas. Ca vient de l’au-delà. ;-)

        Je ne mésestime pas à quel point, même pour Federer, gagner un tournoi du GC est difficile, mais je me dis par ailleurs que c’est encore plus difficile pour les autres que pour lui. Et comme par ailleurs il est maintenant libéré et n’a plus rien à prouver parce qu’il a gagné tout ce qui compte vraiment (les JO en tennis, who cares ?), je crois que tant que son physique ne décline pas encore et si bien sûr il ne connaît pas une blessure ou un gros coup de fatigue, il a un très gros coup à jouer sur 2010 et 2011.

        Pourquoi ? Pasque épicétou ? Même pas mais entre autre parce que 3 des 4 autres me semblent ne pas réussir à suivre. Nadal s’est grillé prématurément à vouloir se hisser au niveau de Federer. Djoko manque du souffle qu’il avait semblé montrer au 1er semestre 2008. Murray, je crois vraiment qu’il lui manque un gros coup droit pour jouer mieux que placé (à mon avis pas plus de 2 titres du GC en carrière, ce qui ferait déjà son bonheur).

        La seule inconnue, c’est Del Potro. Sa victoire à l’US Open augure-t-elle d’une carrière à la Safin ou bien sera-t-il régulier à très haut niveau ? A mon avis, ce sont plutôt des petits jeunes de 10 ans de moins de Federer qui le pousseront vers la sortie que la génération de ceux qui ont 5 à 7 ans de moins que lui (Nadal-Djoko-Murray-Delpo).

  13. Lionel 18 février 2010 at 20:34

    C’est quand même spécial Ivo Karlovic.
    Là je suis sur son match VS Malisse qui vient de pêter sa raquette après perte du 1er set. Franchement y a de quoi. Le mec serait 1000 ou 2000ème mondial sans son service. Et je suis large parfois.
    Il commence invariablement le jeu par 2 aces ou services gagnants. Derrière il est sûr d’atteindre le jeu décisif au minimum. Et s’il passe 2 coups et que l’autre fasse 2 fautes, boom un set en poche.

    Je me demande pourquoi il n’y a pas plus de type de 2m10 ou 2m20 qui tapent la balle. Arriver dans le Top 50 juste avec un service. Plutôt rentable comme affaire financièrement. On pourrait facilement imaginer dans 10 20 ans 20 gars de ce type dans le Top 50.
    Quand on pense que certains ivoiriens – ils voient rien? ah ah ah – n’aiment pas Santoro.

    4/3 Ivo au second, sur une seconde balle qui rebondit 9 mètres au-dessus de l’épaule.

    • Antoine 18 février 2010 at 22:54

      C’est sûr Lionel que Karlovic, c’est assez spécial !

      On est toujours un peu injuste avec lui en disant qu’il serait 1000ème mondial s’il avait un service « normal »..En fait, il sait faire deux ou trois choses: vu son allonge, il n’est pas trop mauvais à la volée quand elle n’est pas trop basse; pas plus mauvais que beaucoup d’autres types du top 20 qui pratiquent peu, mais bon, ce n’est pas Edberg, c’est sûr..Un autre truc qu’il fait pas mal de temps à autre c’est de prendre la balle assez tôt dans l’échange (normal, il veut les abréger !) en coup droit et de monter..Il est assez courageux..Il a un bon, voire très bon mental; cela doit être difficile de rester concentré à ce point sur chaque service dont sa vie dépend..

      S’il était capable de bien jouer, il serait 2ème ou 3ème mondial, comme Ivanisevic l’a été en son temps, d’autant que son service est encore plus exceptionnel que celui de Goran qui lui était bon à la volée mais c’est ainsi..

      N’importe quel membre du top 10 qui servirait comme Karlovic serait numéro un, c’est sûr..

      En attendant, demain, il y aura un match passionnant à Memphis: Karlovic vs Isner..Un vrai match de poètes qui risque d’atteindre la centaine d’aces s’il y a trois sets. Mon pari sur le score: 7-6 6-7 7-6 pour l’un ou pour l’autre…

  14. Cochran 18 février 2010 at 22:47

    Tiens, les ricains s’inspirent du « Hit for Haiti » de l’AO et nous refont une exhib assez sympa, il faut bien le reconnaître, avec à ma droite Federer/Sampras contre à ma gauche, Nadal/Agassi. Même pour un match « pour le fun », même pour une oeuvre qui sent un peu la récupération (les royalties des publicités seront-elles reversées ?), ça donne envie.

    –> http://www.atpworldtour.com/News/Tennis/2010/02/Indian-Wells-Hit-For-Haiti.aspx

  15. Antoine 18 février 2010 at 23:06

    Je suis très heureux de lire plus haut que Jérome fait preuve d’un grand réalisme et se fait à son tour partisan de l’idée selon laquelle le Grand Suisse va faire le Grand Chelem cette année..Bienvenue au club dont j’étais, je crois, l’unique représentant depuis le 1er janvier ! Mon article à ce sujet est en cours de fignolage; j’ai un peu traîné et vois qu’il est temps de conclure au plus vite et de clouer le bec aux oiseaux de mauvaise augure..!

    Jérome: je partage bien entendu une large partie de tes arguments, sur Nadal et sur Djokovic, moins sur Murray..

    Pour en revenir aux déclarations de Federer lui même, à la question qui lui a été posée, immédiatement après sa victoire à l’OA, il a eu une réponse légèrement différente de celle que tu indiques, mais bien trop préparée pour être honnête..Disons qu’il a exclu d’en faire un objectif publiquement exprimé..(Les propos exacts sont sur le site de l’OA)..

    S’il gagne à Roland, ce que je crois, le discours sera évidemment différent….

  16. Franck-V 18 février 2010 at 23:29

    Oui, y’a des arguments recevables à la situation présentée par Jérôme.

    Mais par exemple, je vois gros comme une maison que si il gagnait RG et Wimbledon..puis perdait la finale de l’US Open, genre on considérerait preque sa saison ratée… le genre de k.o dont on ne se relève pas en somme.

    Et même si il faisait le Grand Chelem, eh bien, style la Coupe Davis ou les JO resteraient le point d’orgue d’une carrière inachevée voire non aboutie …

    Le gros plus en sa faveur reste bien sûr la formule GC en 3 sets gagnants.

    Quand certains évoquaient le grand Chelem possible de Nadal l’an passé, c’était bien évidemment grâce au palier franchi dans un Majeur sur dur.
    RG lui était ensuite logiquement réservé d’emblée et ses chances à Wimbledon en tant que tenant du titre tout à fait intactes.

    On pouvait donc se projeter presque directement face à son épreuve de vérité, New-York.. tablant pour les plus optimistes pour.. le sens de l’Histoire, l’effet dont parle Jérôme quant aux derniers adversaires à terrasser… faisant abstraction de sa capacité au-delà de l’US Open à gérer une saison entière…

    Pour Federer, c’est à la fois proche et lointain. Paradoxalement, je ne pense pas que RG est l’épreuve la plus difficile désormais. D’une part, il l’a remporté en survivant à son sta

  17. Franck-V 18 février 2010 at 23:39

    statut d’hyper favori après la chute conjuguée de Nadal et Djokovic, et il y a moins de menaces pour lui sur TB en 3 sets que sur dur.

    Un Nadal en forme, un DP 100% physique aussi et remobilisé, un Djoko sans complexe qui a encaissé le n°2, voire à la limite pour élargir le champ, un Monfils sur orbite… il reste aussi le possible jour sans dont on ne se relève pas.. un Haas non digéré. J’attends aussi de voir Murray cette année sur TB.

    Avec une issue favorable, les portes du AELTC sembleraient forcément grandes ouvertes, mais méfiance tout de même, au delà du probable connu, y’a du nouveau pas encore totalement identifié, tel Cilic.

    Je ne vais pas plus loin, car je préfère lire les développements d’Antoine pour mieux broder :-)

  18. Jérôme 18 février 2010 at 23:48

    Une précision sur mon 1er et long message sur le sujet songe d’une nuit d’hiver : sur le mental de Murray et Lendl, je faisais référence à la faiblesse de Lendl dans les grandes occasions sur la 1ère moitié de sa carrière : 4 finales de GC perdues avant d’en gagner 1.
    Et même plus : 6 finales de GC perdues sur les 7 premières de sa carrière. On oublie en effet qu’après sa victoire épique à RG 1984, Lendl a non seulement perdu la finale de l’USO 84 (Mac volait sur le court en finale), mais aussi celle de RG 1985 contre Wilander.

    Je crois vraiment que Murray a la capacité de perdre encore quelques finales de GC. Je crois aussi qu’il a la capacité d’en gagner 1 ou 2. En revanche, faire un n°1 mondial pendant 3 ans d’affilée et gagner 8 titres du GC ? Ca non.
    Une caisse de Taittinger si Murray égalait les 8 titres de Connors, Lendl et Agassi. Murray a un autre problème que j’ai omis d’indiquer tout à l’heure : il n’a pas les qualités de terrien de Wilander. Un relanceur/contreur qui n’est pas un lifteur, c’est aussi handicapant sur TB qu’un serveur volleyeur sans service qui voudrait s’imposer sur gazon.

    Sinon, une précision à Antoine : je fais preuve de réalisme, certes, mais d’un réalisme teinté de volontarisme. ;-)

  19. Jérôme 18 février 2010 at 23:58

    En revanche, les perspectives de Grand Chelem pour Nadal, je n’y ai jamais cru au lendemain de l’OA 2009. Non pas par esprit partisan mais parce qu’il était déjà évident depuis plusieurs années (depuis 2006 inclus, ça commençait à faire une série statistique suffisamment longue pour avoir une valeur prédictive fiable) que le temps de forme de Nadal sur une année se limitait à 3 mois et demi/4 mois en tout et pour tout.

    Son style de jeu et son physique ne lui permettent de jouer à son meilleur que 3 mois et demi/4 mois maxi. Et comme il a besoin de beaucoup de matches pour monter en puissance, il ne peut pas concentrer cette phase de 14 à 16 semaines ne serait-ce que sur la période allant de mi-mai à mi-septembre.

    En 2009, il a voulu péter sa limite. Ca lui a permis de remporter une victoire presque illogique à l’OA où on avait l’impression qu’il était au bord de la rupture physique. On a ensuite vu le résultat :
    - une blessure en fin février,
    - une blessure fin mai,
    - une blessure fin août,
    - une je ne sais pas trop quoi fin début novembre au Masters,
    - une blessure fin janvier 2010 en demi-finale de l’OA.

    Bref, même avec des phases de repos forcé pour cause de blessure, Nadal est blessé tous les 2 mois et demi.

    • Jérôme 19 février 2010 at 00:01

      Mais on n’en est pas moins d’accord, sur le fait que Federer pourrait très bien enchaîner les 3 premières manches et échouer à Flushing notamment face à un Delpo on fire ou un Murray qui connaîtrait enfin son état de grâce en GC.

  20. Ulysse 19 février 2010 at 00:24

    Je vois que sur le fil de cet article de tennis-social qui racle merveilleusement les bas-fonds de la petite balle jaune hexagonale, on refait le monde du top international, mobile et fortuné. Ca cause Grand Chelem, pas moins.

    J’admire beaucoup Rodgeur et j’en aimerais bien une demi-douzaine comme ça dans le top 10 qu’on s’amuse un peu mais il faut quand même reconnaître qu’il n’a plus son niveau stratosphérique 2004-2006. Il gagne et c’est encore le meilleur mais il n’écrase plus de façon routinière le commun. Pour avoir des chances raisonnables de Grand-Chelemiser il faut écraser. Il gagnera encore des majeurs et a plus de chances maintenant à RG du fait des incertitudes sur Nadal mais je ne le vois pas enchaîner encore 3 GC dans la foulée après celui-là. Un quatrième petit chelem serait déjà hénaurme.

    S’il perd deux fois de suite, les loups hurlent au déclin. Il est fini. Qu’il regagne un ou deux gros tournois et ça y est le Grand Chelem se profile. Je trouve que les opinions sur Fed sont très volatiles.

    • Jérôme 19 février 2010 at 07:15

      Je partage aussi le point de vue développé dans otn 2ème parapgraphe, Ulysse. Je l’ai déjà fait mien sur ce forum, notamment quand Antoine parlait le 1er d’un Grand Chelem du Fed.

      Mais en fait, les 2 choses ne sont pas incompatibles.

      Sur le papier, effectivement, Fed est toujours le meilleur mais a beaucoup moins de marges que dans sa période Monstre. Cela rend théoriquement la réalisation du Grand Chelem beaucoup plus improbable pour lui qu’il y a 3/4 ans.

      Sur le papier, mon pronostique pour l’année 2010 avant le début de l’OA, c’était que Fed ne remporterait qu’1 titre du GC cette année, à Wimbledon.

      Mais il faut aussi prendre en compte les circonstances qui peuvent être exceptionnellement favorables à une période qui n’était pas pourtant la plus probable pour la réalisation d’un exploit.

      Qui aurait misé sur la réalisation d’un petit chelem par Wilander en 1988 ? Le petit chelem de 1988, c’était à mon avis l’exploit le plus improbable du tennis dans l’ère open. Ce joueur était excellent, d’une intelligence de jeu remarquable, sympathique, mais lui-même n’a jamais cru qu’il pourrait faire ça en 1988. Il pensait que ce serait déjà extra s’il se remettait à gagner en GC après une traversée du désert entamée fin 1985.
      D’ailleurs, en 1988, combien de tournois hors GC Wilander a-t-il gagné ? Pas grand chose : 3 (à Miami/Key Biscaine il n’a rencontré aucun cador mais seulement un Connors vieillissant). Wilander n’a jamais écrasé le circuit. Il a juste rencontré la conjonction stellaire quasi-parfaite (les pépins de Lendl, d’Edberg et de Becker) et a délivré un excellent niveau de tennis à l’OA, RG et Flushing.

      Les victoires de Noah et Chang (en 1989 alors qu’il avait tout juste 17 ans) à Roland Garros, sur le papier, n’auraient jamais dû avoir lieu. Et pourtant.

      Le retour de flamme de Connors en 1982/83, après être passé au second rang derrière le duo de tête Borg/Mac Enroe en 1979-80-81, idem.

      Or le truc, c’est qu’encore aujourd’hui, personne n’a autant que Fed (il est toujours dans le dernier carré depuis 6 ans) la capacité de donner son meilleur en grand chelem.

      Le plus probable, à ce stade, ça reste sur le papier que Nadal regagne son titre à Roland Garros, et alors on ne parlera plus de grand chelem. Mais peut-être bien aussi que les étoiles sont en train de l’aligner, ce qui ne suffit pas du tout à garantir le succès.

  21. Kristian 19 février 2010 at 07:50

    Le Grand Chelem, c’est le sujet favori du printemps. Au printemps 2008, certains evoquaient serieuement un GC de Djokovic. Au printemps 2009, le GC de Nadal etait quasi-acquis. En 2010, c’est le tour de.. En general ces discussions s’arretent a la porte d’auteuil. Net. C’est donc bien le moment d’en parler, bientot il sera trop tard.

  22. karim 19 février 2010 at 09:16

    Fed va réaliser le GC. Fed est fini. Nadal a déjà remporté 6 GC à 22 ans il en aura 24. Nadal va faire le GC en 2009. Si on ne pouvait pas tirer des plans sur la comète les forums seraient d’un mortel ennui.

    Rapidement:

    Sans coup droit point de salut pour Andy Murray, je ne pense pas qu’il puisse s’en sortir durablement comme numéro 1 ou 2 mondial. l’an dernier j’avais développé un peu sur le pourquoi il ne s’en sortirait jamais sur TB. Parce que si y’a une surfac sur laquelle ce coup est obligatoire, c’est bien sur TB.

    Si Fed fait le doublé RG-W, il va se présenter à Flushing avec une pression incroyable. Et de toute façon il sera battu par JMDP. Je sais que celui-ci va récidiver à NY, j’en suis sûr.

  23. Humpty-Dumpty 19 février 2010 at 11:39

    Super papier, moi aussi j’adore ces plongées dans la vie des « petites gens » du tennis qui rament pour cuire leurs pâtes… Merci !

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